Un week end pascal plutôt frais :C'est un temps qui ne sera pas vraiment aux tisons mais tout de même assez frais pour ce dimanche de Pâques. Si la journée de samedi sera la plus douce et la plus belle de ces 3 jours, dimanche on attend le passage d'une perturbation. Les maximales ne dépasseront plus les 10° en plaine et la neige est attendue en moyenne montagne. Lundi, nuages et soleil au programme avec un mercure en hausse. Une nouvelle dégradation interviendra avant le soir. Les jours suivants s'annoncent encore assez perturbés avec de fréquentes précipitations; sous forme de neige dès 1500 à 1800 m. Une bonne nouvelle pour la fin de saison dans les hautes stations.
AIN : c'est sûrement l'une des conséquences du changement climatique. Le département a été placé officiellement en surveillance renforcée du moustique tigre comme 7 autres nouveaux départements. Il s'agit d'anticiper tout risque de chikungunuya et de dengue. Cette décision confirme ainsi la progression de plus en plus vers le nord du pays. On compte déjà 28 départements dans lesquels l'insecte est maintenant implanté.
JURA : ça chauffe !. le 7 décembre dernier, le département a enregistré des températures dignes d'un début avril avec 15,2° à Lons, 14,4° à Dôle, 14,1° à Champagnole, 16° à Arbois et 11,5° à la Pesse; soit 7° au-dessus des normales. Mais aucun record n'a été enregistré. Les récentes chutes de neige ont pâti du récent redoux même si ce week end des 12-13, on pouvait encore pratiquer du ski dans la forêt du Massacre tout particulièrement. Sur les pentes du Crêt de Chalam à plus de 1500 m d'altitude, il ne restait plus guère de neige ce samedi 12. Et pas de neige en vue jusqu'à Noêl au moins.
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27 et 28 février 1974 : fortes neiges sur la région d' Oyonnax et le sud du Bugey
En cette fin février 1974, les conditions sont très hivernales sur la majeure partie du pays. Dans l' Ain la région d' Oyonnax est particulièrement touchée. Les 2 dernières journées de février, la neige tombe quasiment sans discontinuite et va causer de sérieux soucis au fil des heures. A Oyonnax même, la couche dont une partie a fondu atteint tout de même les 30 centimètres. Sur les montagnes, à partir de 700 m d' altitude et en particulier sur le plateau de Belleydoux et sur Echallon la couche était le jeudi 28 à midi de 40 cm. Dans tout le district EDF d 'Oyonnax qui dessert une région qui s' étend sur les cantons d' Oyonnax, de Nantua et d' Izernore soit une quarantaine de communes les dégâts furent importants. Il y a eu de nombreux bris de cables électriques et de fils, des amorçages et de multiples détériorations qui ont nécessité l' intervention de nombreuses équipes de dépannage. A Oyonnax, un amorçage sur une ligne de 15 000 volts occasionna une importante lueur rouge embrasant tout un quartier. Dans la ville, des dégâts ont été causés aux lignes électriques mais aussi téléphoniques avec de nombreuses interruptions momentanées surtout sur la journée de jeudi.
Perturbations également dans la région de Belley
La neige tombée en abondance dans la nuit du 27 au 28 février 1974 sur l' ensemble du Bugey a causé de sérieuses perturbations aussi bien dans le domaine de la distribution de l' électricité que dans celui des liaisons téléphoniques. Il faut dire qu' en l' espace de la nuit on a relevé une couche de 10 à 20 cm de neige fraiche jusqu' en plaine. La neige accumulée sur cables et fils électriques a provoqué des ruptures soit des court-circuits privant ainsi de part et d' autres pas moins d' une vingtaine de communes de courant et de téléphone. A Belley même, une partie de la ville fut privée de courant électrique. Grace aux importants dépannages d' EDF et de France Telecom tous les circuits furent remis en état avant la fin de journée.
Toute la région sous le blanc
Outre le département de l' Ain, c' est en fait toute la région qui fut touchée par ces conditions hivernales à seulement 3 semaines du printemps. Pendant la nuit de mercredi à jeudi et la journée de jeudi les flocons sont souvent topbés bien plus forts en plaine qu' enmoyenne montagne ou altitude. Ce fut dans les Alpes du Sud que l' on nota le plus de centimètres de fraiche. Il fallut fermer plusieurs cols : Tende, Allos et la Cayolle. Plus au nord dans les Alpes, le Jura et jusqu' aux portes de la Bourgogne, le trafic routier fut très perturbé en particulier en plaine. il était difficile de franchir le col de Coux ( Chambéry-les Echelles, par la RN6 ) et la côte de la Frête sur RN85 entre Lyon et Grenoble. Par contre la neige s' est écartée de la Tarentaise et de la Muaurienne. c' est le secteur de Chambéry qui fut le plus impacté (20 cm).
Dans le Jura, 30 cm sont tombés aux Rousses. Dans l' Ain, le col de la Faucille culminant à 1300 m environ fut interdit aux poids-lourds. A belley, le midi, la couche de neige atteignait les 20 cm et la ville fut dans le noir pendant une bonne heure. En Ardèche et Drôme, il a fallut aussi déneiger les axes. Le col de Lus la Croix Haute est resté ouvert mais recouvert tout de même de neige dure.
Dans le Massif Central comme dans les Alpes, les services des routes ont eu du pain sur la planche toute la journée pour entre autres permettre le franchissement des cols aux poids-lourds. En Haute Loire, la RN 89 entre Yssingeaux et St Etienne était très délicate avec pas mal de verglas. Avec toute la neige des derniers jours, la situation en montagne fut très avalancheuse selon le Centre d ' Etudes de la neige de Grenoble.
Au moment de Noël, l'Auvergne se retrouve paralysée par d'abondantes chutes de neige. Plusieurs villages se retrouveront isolés. A découvrir ici.
9 janvier : le Suran en crue dans l'Ain.
Quel avenir pour nos glaciers des Alpes ? :
En marge de la COP21, Météo01 vous présente un dossier spécial complet sur la situation de nos glaciers alpins actuels et jette un regard sur ce que pourrait être l'avenir si le réchauffement s'amplifie alors que les impacts sont déjà bien réels.A lire également la rencontre avec un glaciologue qui jette un regard sur ce qui se passe ailleurs dans le reste du monde.